Cette lame est toujours désignée à l’aide de périphrases. Le squelette et sa faux signifient la rupture, coupure radicale entre 2 états : vie et mort.    Le labyrinthe, construction mentale complexe, traduit la difficile séparation d’avec nos liens terrestres.

    Le Pendu (lame précédente) ayant initié le passage, nous voici maintenant entraînés vers des rencontres stupéfiantes, au sein d’un autre monde.

     Les livres des morts égyptiens et tibétains avisent l'être à l’instant du passage : « Puissé-je reconnaître que toute apparition est un reflet de ma propre conscience... ». Le Bardo Thödol montre combien le psychisme de l’individu crée et donne corps aux fantasmes dont l’esprit reste la proie au delà même de l’existence corporelle.

Les sociétés initiatiques sont fondées sur de réelles expériences personnelles, vécues à travers les symboles. Si l’individu est préparé à vivre le rite de passage, l’expérience initiatique peut entrainer une transformation profonde de l’Être.

En son laboratoire, l’alchimiste voit le dragon se putréfier afin que les parties essentielles soient sublimées et donnent naissance à la fleur aux cinq pétales : quintessence mercurielle de la matière. Les dépouilles résiduelles reposent au fond du vase. Ce qui surnage s’en trouve vivifié. Les oiseaux représentent le principe volatil qui se dégage de l’ombre et aspire à la lumière. L’esprit libéré de la pesanteur corporelle, la fleur des sages pourra croître sur l’arbre philosophique… S’élevant vers le haut du vase, elle y inscrit son message d’espoir.

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