• Ma fille, nous rappelle tout d’abord l’engagement passionné de sa mère dans les différents domaines de la culture, et son incessant désir de transmette sur les plans régional et national par de multiples actions qui lui ont valu de hautes distinctions.

    Après avoir relevé la liberté d’esprit et la farouche indépendance intellectuelle de sa mère, Florence écrit :

    « De tout cela nous ressentons, avec mes frères, une immense fierté et une infinie gratitude. Nos parents ont nourri et orienté nos esprits vers tout ce qui nous permet maintenant de vivre le départ de maman, non pas sans tristesse, bien loin de là, mais en intelligence sensible, et en grande ouverture. Des beaux arts à la littérature et la poésie, de la philosophie au symbolisme, Marie Claire et Jean nous ont appris à lire, regarder, apprendre et découvrir sans cesse… Le savoir est aujourd’hui le gai compagnon de notre indicible chagrin, et, comme lui, se partage.

    Nous avons appris à aimer, aussi. En rangeant sa chambre, nous avons retrouvé un petit mot, plié en quatre. Elle y avait inscrit, de sa vive écriture de feutre noire : « Jean je t’aime, tu es la lumière de ma vie ». Papa lui avait répondu, écrivant finement juste en dessous : « Reste lucide, et que ma lumière ne t’aveugle pas. Je t’aime aussi ».

    Restons lucides, nous aussi… Certes nos parents ne présentaient pas toujours ce tableau idyllique, fait d’amour et d’humour, mais ils l’incarnaient extraordinairement parfois, et bien souvent ces dernières années, jusqu’aux derniers instants qu’ils ont partagés avant sa mort. C’est un cadeau inestimable et ô combien apaisant dans le tourment que nous traversons.

    De par ses origines, maman était aussi  fille de la terre, très attachée au spectacle de la nature, attentive aux variations de la lune, au cycle des saisons dans les bois de son enfance comme dans son jardin de ville… Nous voici déjà en mars,  bientôt hors l’hiver, et, après celle de l’aube, la terre couve l’heureuse promesse.

    Et si vous le voulez bien, cherchez  le merveilleux poème de Victor Hugo, extrait de « L’art d’être Grand Père ». Intitulé « Laetitia rerum ». Il est éclatant de vie et de printemps ».

                     Florence Beauchard...  à Orléans, le 8 mars 2017 -

     Hommage à maman      Hommage à maman      Hommage à maman      Hommage à maman

     

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